#Recruteur
13/2/2023
3 min
Le recrutement des nouveaux collaborateurs fait appel à des expertises spécifiques. Mais en plus des questions RH classiques, vous devez respecter certaines règles liées au traitement des données personnelles. Pour vous mettre en conformité avec le RGPD, différentes pratiques peuvent être adoptées par votre entreprise. Loin de constituer une tâche insurmontable, ces quelques techniques vous fourniront un double avantage. En plus d’éviter la sanction liée à la non-conformité avec les directives européennes, vous renforcez votre image de marque.
Depuis mai 2018, le Règlement Général sur la Protection des Données s’applique à toute organisation traitant des données personnelles pour son propre compte ou celui d’un tiers.
Ces dispositions européennes touchent au droit au respect de la vie privée et à la protection des informations personnelles. Elles visent une harmonisation du traitement de ces data à l’échelle communautaire, en conformité avec la libre circulation des individus.
Le RGPD impose 3 principes au traitement des données personnelles : la transparence, la loyauté et la licéité du processus.
Une entreprise concernée par la réglementation devra se montrer claire sur sa collecte et gestion des données, ainsi que sur son fondement juridique.
Vous êtes concerné par le RGPD ? Sachez que celui-ci implique plusieurs garanties :
Pour savoir si vous êtes en conformité avec le RGPD, vous devez pouvoir identifier les données qui vous sont réellement nécessaires dans votre processus de recrutement.
En cas de contrôle, vous devez être en mesure d’expliquer pourquoi vous avez besoin de ces informations. Il vous faudra aussi avoir le consentement des candidats quant au traitement et au stockage de leurs données.
Le non-respect des principes du RGPD est réprimé par l’article 83.
Le régime juridique de cette réglementation se fonde sur un esprit dissuasif. Autrement dit, la sanction varie en fonction de l’importance et de la gravité du défaut de conformité, et de son ancienneté.
Si vous avez pris des mesures pour tenter de réparer un préjudice subi par des candidats liés à ce défaut de conformité, la sanction sera réajustée en fonction de vos actions.
Dans le cas où votre organisation fait l’objet d’une condamnation, celle-ci peut d’abord prendre la forme d’une amende. Cette dernière peut monter jusqu’à 4 % du chiffre d'affaires de votre société.
Le Code pénal français prévoit également des dispositions liées au traitement des données. La sanction pénale peut impliquer plusieurs années d'emprisonnement, et jusqu’à 300 000 € d’amende.
Vous l’aurez compris, appliquer les principes du RGPD dans votre processus de recrutement vous évitera différentes sanctions.
Un recruteur soucieux du traitement des données de ses candidats renverra toujours une image plus positive auprès de ces derniers.
C’est d’autant plus vrai dans le domaine de la tech. Outre une plus grande sensibilité à la gestion de la data et à la protection des données, les individus peuvent attendre une certaine éthique de la part des organisations.
Dans des secteurs faisant l’objet de tensions de recrutement, le respect du RGPD peut faire la différence et vous positionner comme une entreprise plus attrayante.
Pour toutes ces raisons, certaines entreprises considèrent que l’établissement d’une politique de données conforme au RGPD s’inscrit dans le métier du Data Engineer.
En pratique, la protection des données des candidats se décline sous forme de plusieurs actions possibles.
En interne, vous pouvez choisir d’intégrer le sujet de la gestion des données au sein d’un Équivalent Temps Plein (ETP). En désignant une personne chargée de la politique du traitement de cette data, vous vous assurez de pratiques plus fluides et transparentes.
Bien sûr, des consultants extérieurs peuvent également venir vous appuyer dans l’établissement de votre politique de traitement des données.
Concrètement, vous pouvez ajouter un paragraphe concis, mais précis à la fin de vos questionnaires et de vos mails. Ce texte court écrit en caractères réduits, assure les candidats de la sécurisation de leurs données, et les informe de leurs droits issus du RGPD (droit à l’oubli, à la rectification…).
Enfin, ce rappel des droits de l’internaute doit s’accompagner d’une adresse de contact pour que l’individu puisse faire part de ses demandes.
Vous n’avez normalement pas besoin de stocker indéfiniment les informations liées aux candidats.
En pratique, les entreprises prévoient généralement une durée maximale de 2 ans pour le stockage des données. Cette limitation permet de mieux se mettre en conformité avec les principes du RGPD.
Vous envisagez ou avez décidé d’intégrer d’autres entités à votre processus de recrutement ? Les réseaux professionnels comme LinkedIn, ou les organisations spécialisées comme l’APEC, Pôle Emploi ou Indeed peuvent effectivement vous aider efficacement.
Que ce soit avec une agence de recrutement ou une plateforme, vous devez prêter attention aux dispositions contenues dans votre contrat de collaboration.
Celles-ci doivent notamment prévoir le régime et les modalités de traitement des données personnelles. Vous devez, là aussi, vous assurer de la bonne conformité avec le RGPD.
Le maniement des données personnelles de vos candidats implique une expertise précise, et une certaine éthique. Le RGPD englobe des informations sensibles et strictement encadrées par la loi.
À côté des formations au métier de recruteur spécialisé, les équipes dédiées au recrutement d’une entreprise peuvent monter en compétence sur la question du RGPD. Cela leur permet notamment de savoir quelles sont les informations essentielles pour l’entreprise et les questions à poser aux candidats.
Une fois que vous avez recruté un nouveau salarié, pensez à bien transférer les données issues de son dossier candidat à son profil interne à l’entreprise.
Cela vous évitera les doublons inutiles, et le stockage de données devenues obsolètes au sein de votre base de données candidat et ATS.
Pour purger votre base de données et rester en conformité avec la réglementation, organisez précisément l’effacement des informations sur le candidat.
Certains ATS ou outils liés au recrutement prévoient des options permettant la suppression automatique des données personnelles.
En fonction de votre secteur d’activité ou du poste offert, vous pouvez avoir besoin d'accéder à des données très sensibles, et donc au casier judiciaire du candidat.
Qu’il s’agisse du bulletin n° 2 ou du bulletin n° 3, l’employeur n’a en aucune façon le droit de conserver ces données dans sa base.
Dans la pratique, vous pouvez recourir à un bandeau cookie pour afficher votre politique de traitement des données personnelles. C’est ici que seront également mentionnés les droits de l’internaute.
Assurez-vous que les caractères présents soient suffisamment visibles, et donc accessibles. Pour ce faire, adoptez une taille et une police adaptées, sans oublier le contraste de couleurs qui devra être assez élevé.
Pour vous mettre en conformité avec le RGPD, vous devrez fournir un travail dans le temps. Les recommandations de la CNIL et les exigences européennes sont en constante évolution. C’est pourquoi les organisations soumises au RGPD doivent s’adapter en continu.
Un simple mécanisme de veille vous suffira à vous tenir informé des changements en termes de réglementation. Cela vous évitera l’inadéquation entre vos pratiques et les potentielles nouvelles dispositions légales.
Se mettre en conformité avec le RGPD n’a rien de trop compliqué, pourvu que vous ayez les bons réflexes. En adoptant les quelques pratiques adaptées à cette réglementation spécifique, vous pourrez interagir en toute sérénité avec vos candidats.
Mieux encore, vous vous présenterez comme une enseigne soucieuse du respect des règles et de la protection des données. Plus que d’appliquer les dispositions légales, voyez le RGPD comme le moyen de renvoyer l’image la plus positive et sérieuse possible de votre activité.
13/2/2023
Le recrutement des nouveaux collaborateurs fait appel à des expertises spécifiques. Mais en plus des questions RH classiques, vous devez respecter certaines règles liées au traitement des données personnelles. Pour vous mettre en conformité avec le RGPD, différentes pratiques peuvent être adoptées par votre entreprise. Loin de constituer une tâche insurmontable, ces quelques techniques vous fourniront un double avantage. En plus d’éviter la sanction liée à la non-conformité avec les directives européennes, vous renforcez votre image de marque.
Depuis mai 2018, le Règlement Général sur la Protection des Données s’applique à toute organisation traitant des données personnelles pour son propre compte ou celui d’un tiers.
Ces dispositions européennes touchent au droit au respect de la vie privée et à la protection des informations personnelles. Elles visent une harmonisation du traitement de ces data à l’échelle communautaire, en conformité avec la libre circulation des individus.
Le RGPD impose 3 principes au traitement des données personnelles : la transparence, la loyauté et la licéité du processus.
Une entreprise concernée par la réglementation devra se montrer claire sur sa collecte et gestion des données, ainsi que sur son fondement juridique.
Vous êtes concerné par le RGPD ? Sachez que celui-ci implique plusieurs garanties :
Pour savoir si vous êtes en conformité avec le RGPD, vous devez pouvoir identifier les données qui vous sont réellement nécessaires dans votre processus de recrutement.
En cas de contrôle, vous devez être en mesure d’expliquer pourquoi vous avez besoin de ces informations. Il vous faudra aussi avoir le consentement des candidats quant au traitement et au stockage de leurs données.
Le non-respect des principes du RGPD est réprimé par l’article 83.
Le régime juridique de cette réglementation se fonde sur un esprit dissuasif. Autrement dit, la sanction varie en fonction de l’importance et de la gravité du défaut de conformité, et de son ancienneté.
Si vous avez pris des mesures pour tenter de réparer un préjudice subi par des candidats liés à ce défaut de conformité, la sanction sera réajustée en fonction de vos actions.
Dans le cas où votre organisation fait l’objet d’une condamnation, celle-ci peut d’abord prendre la forme d’une amende. Cette dernière peut monter jusqu’à 4 % du chiffre d'affaires de votre société.
Le Code pénal français prévoit également des dispositions liées au traitement des données. La sanction pénale peut impliquer plusieurs années d'emprisonnement, et jusqu’à 300 000 € d’amende.
Vous l’aurez compris, appliquer les principes du RGPD dans votre processus de recrutement vous évitera différentes sanctions.
Un recruteur soucieux du traitement des données de ses candidats renverra toujours une image plus positive auprès de ces derniers.
C’est d’autant plus vrai dans le domaine de la tech. Outre une plus grande sensibilité à la gestion de la data et à la protection des données, les individus peuvent attendre une certaine éthique de la part des organisations.
Dans des secteurs faisant l’objet de tensions de recrutement, le respect du RGPD peut faire la différence et vous positionner comme une entreprise plus attrayante.
Pour toutes ces raisons, certaines entreprises considèrent que l’établissement d’une politique de données conforme au RGPD s’inscrit dans le métier du Data Engineer.
En pratique, la protection des données des candidats se décline sous forme de plusieurs actions possibles.
En interne, vous pouvez choisir d’intégrer le sujet de la gestion des données au sein d’un Équivalent Temps Plein (ETP). En désignant une personne chargée de la politique du traitement de cette data, vous vous assurez de pratiques plus fluides et transparentes.
Bien sûr, des consultants extérieurs peuvent également venir vous appuyer dans l’établissement de votre politique de traitement des données.
Concrètement, vous pouvez ajouter un paragraphe concis, mais précis à la fin de vos questionnaires et de vos mails. Ce texte court écrit en caractères réduits, assure les candidats de la sécurisation de leurs données, et les informe de leurs droits issus du RGPD (droit à l’oubli, à la rectification…).
Enfin, ce rappel des droits de l’internaute doit s’accompagner d’une adresse de contact pour que l’individu puisse faire part de ses demandes.
Vous n’avez normalement pas besoin de stocker indéfiniment les informations liées aux candidats.
En pratique, les entreprises prévoient généralement une durée maximale de 2 ans pour le stockage des données. Cette limitation permet de mieux se mettre en conformité avec les principes du RGPD.
Vous envisagez ou avez décidé d’intégrer d’autres entités à votre processus de recrutement ? Les réseaux professionnels comme LinkedIn, ou les organisations spécialisées comme l’APEC, Pôle Emploi ou Indeed peuvent effectivement vous aider efficacement.
Que ce soit avec une agence de recrutement ou une plateforme, vous devez prêter attention aux dispositions contenues dans votre contrat de collaboration.
Celles-ci doivent notamment prévoir le régime et les modalités de traitement des données personnelles. Vous devez, là aussi, vous assurer de la bonne conformité avec le RGPD.
Le maniement des données personnelles de vos candidats implique une expertise précise, et une certaine éthique. Le RGPD englobe des informations sensibles et strictement encadrées par la loi.
À côté des formations au métier de recruteur spécialisé, les équipes dédiées au recrutement d’une entreprise peuvent monter en compétence sur la question du RGPD. Cela leur permet notamment de savoir quelles sont les informations essentielles pour l’entreprise et les questions à poser aux candidats.
Une fois que vous avez recruté un nouveau salarié, pensez à bien transférer les données issues de son dossier candidat à son profil interne à l’entreprise.
Cela vous évitera les doublons inutiles, et le stockage de données devenues obsolètes au sein de votre base de données candidat et ATS.
Pour purger votre base de données et rester en conformité avec la réglementation, organisez précisément l’effacement des informations sur le candidat.
Certains ATS ou outils liés au recrutement prévoient des options permettant la suppression automatique des données personnelles.
En fonction de votre secteur d’activité ou du poste offert, vous pouvez avoir besoin d'accéder à des données très sensibles, et donc au casier judiciaire du candidat.
Qu’il s’agisse du bulletin n° 2 ou du bulletin n° 3, l’employeur n’a en aucune façon le droit de conserver ces données dans sa base.
Dans la pratique, vous pouvez recourir à un bandeau cookie pour afficher votre politique de traitement des données personnelles. C’est ici que seront également mentionnés les droits de l’internaute.
Assurez-vous que les caractères présents soient suffisamment visibles, et donc accessibles. Pour ce faire, adoptez une taille et une police adaptées, sans oublier le contraste de couleurs qui devra être assez élevé.
Pour vous mettre en conformité avec le RGPD, vous devrez fournir un travail dans le temps. Les recommandations de la CNIL et les exigences européennes sont en constante évolution. C’est pourquoi les organisations soumises au RGPD doivent s’adapter en continu.
Un simple mécanisme de veille vous suffira à vous tenir informé des changements en termes de réglementation. Cela vous évitera l’inadéquation entre vos pratiques et les potentielles nouvelles dispositions légales.
À lire aussi :