Développeurs : 7 tricks pour un CV de tueur !

#Candidat

5/9/2022

3 min

La prédiction de son sort est semblable à celle du livre lors de l’avènement du numérique… Annoncé comme mort par les nouveaux acteurs des RH digitalisés, le CV constitue pourtant un outil efficace, si l’on sait l’adapter aux besoins actuels des recruteurs.

A l’heure de l’e-réputation, de LinkedIn et Twitter, pourquoi revenir à ce format archaïque dont même la dénomination se fait dans une langue morte ?

Intéressons-nous plutôt à sa traduction anglaise, resume. Si aujourd’hui de nombreuses plateformes digitales et autres réseaux sociaux permettent de mieux démontrer vos compétences ou votre personnalité, le CV sert justement à résumer tout ce que vous pouvez exposer ailleurs plus en détail. En un clin d’œil, cette arme démontrera la qualité de votre travail ainsi que votre appartenance au rang des développeurs top-gun.

Et quand bien même le marché de l’informatique, en particulier celui du développement applicatif, connaît aujourd’hui une grande tension et qu’il est aisé de trouver un emploi, on constate que le niveau moyen des développeurs est en baisse.

Le contenu

Contact, expérience, formation… si vous pensez connaître le contenu d’un CV, demandez-vous plutôt : qu’est-ce que les gens qui recherchent un profil comme le mien vont regarder dans mon parcours ? Pourquoi vont-ils s’intéresser à moi ?

Vous souhaitez être embauché pour un poste précis, votre CV doit donc démontrer une corrélation maximale entre vos compétences et celles nécessaires pour rejoindre le challenge que vous visez.

Pour évaluer ce potentiel, les recruteurs que vous aurez en face de vous s’appuieront à la fois sur votre expérience et sur votre formation. Entendez par expérience les « sources de vos compétences » et non pas votre seul parcours professionnel. Le développement de projets personnels ou vos contributions à des projets open-source ont tout autant le pouvoir de vous faire valoir.

En tant que développeurs, les compétences permettent de résoudre des problématiques techniques en s’appuyant sur des technos. Votre CV devra donc refléter votre capacité à résoudre ces problématiques sur une stack en particulier.

Conseil n°1 : Le but de votre CV est de décrocher un échange physique ou téléphonique.

En-tête :

Il s’agit ici de présenter les bases de votre identité : nom, prénom, âge, lieu de résidence.

Aujourd’hui, on y rajoute les composants de sa e-réputation. Twitter, Linkedin, site web, portfolio et surtout… Github (on reconnaît un artiste en regardant ses œuvres). N’oubliez pas les liens, c’est plus pratique !

Exposer votre code, c’est démontrer votre maîtrise d’une stack et c’est également l’occasion de montrer que vous prenez part à la communauté open-source.

N’ayez pas peur de pusher vos projets en mode public. Si vous pensez qu’on va vous piquer votre code, n’oubliez pas qu’Elon Musk, le fondateur de Tesla et de SpaceX, a publié tous les brevets de la marque proclamant qu’une entreprise qui en dépend ne sait plus innover. Dans le cas d’un projet professionnel, vous n’oublierez pas de respecter les clauses de confidentialité s’il y en a.

Photo / pas photo ? Vous êtes totalement libre, encore une fois il s’agit dans ce CV de donner envie d’aller plus loin avec vous alors n’hésitez pas à mettre votre tête la plus sympathique. Évitez par contre les photos détourées que donneront à votre CV un air de plaquette commerciale.

Conseil n°2 : Si vous êtes bilingue ou courant en Anglais, indiquez le dans l’en-tête. Optez par exemple pour un titre “Développeur Javascript Full Stack ( Node/React) Bilingue en Anglais.

Expérience

Cette section peut (doit) être divisée en 2 sections : Expérience Professionnelle et Projets Personnels.

Déclinez vos projets personnels de la même façon que les projets auxquels vous avez participé dans vos différents jobs. On pourra également y faire figurer tout projet d’études dès lors qu’il nous permet d’illustrer votre capacité à rejoindre le challenge technique visé. Les contributions à des projets open-source sont également (et toujours) les bienvenues.

Attention, soyez précis avec les dates : utilisez une granularité au mois. Si vous ne mettez que l’année, le recruteur pensera immédiatement que vous souhaitez cacher une période de creux. Si c’est le cas, soyez francs et expliquez ce que vous avez fait pendant cette période (projets personnels, freelance, auto-formation, voyages…).

Voici comment structurer chacune de vos expériences :

Titre de l’expérience : Poste occupé, Nom de l’entreprise, Lieu (Précisez si remote), Date (mois + année)

Sous-titre : Mission, par exemple : Développement d’une API REST orientée micro-services

Liste des actions réalisées : Cela permet de lister les différentes actions et tâches que vous avez réalisées pour conduire à bien votre mission

Stack : Mettez la liste des technos de la stack (uniquement celles que vous avez réellement utilisées)

Montrez que vous êtes transparent. Par exemple, si vous étiez en SSII envoyé en mission, vous pouvez jouer sur le titre du poste :

Développeur Front-end en mission chez VentesPrivées, SOGETI, Paris, Janvier — Juin 2016

Conseil n°3 : Montrez que vous avez développé, maintenu et industrialisé une application

Compétences

L’objectif de cette section est de lister et d’ordonner vos compétences afin de montrer à votre futur team que vous maîtrisez la stack. Pas évident de classer tout ça… Bluecoders vous recommande de distinguer : les langages, les frameworks, les outils d’industrialisation, les hébergeurs ainsi que les logiciels qui constituent votre environnement de travail.

Indiquez avec un système d’auto-évaluation (étoiles ou progress-bar) le niveau que vous pensez avoir sur chacune des compétences indiquées. Misez sur un barème simple de 3 à 5 niveaux et n’accumulez pas les technos annexes car l’enjeu ici encore est de mettre en avant les similitudes entre vos compétences et celles requises pour le poste.

Conseil n°4 : Ordonnez vos compétences par niveau de maîtrise.

Intérêts personnels

Il ne s’agit pas de savoir si vous préférez les éclairs au café ou ceux au chocolat mais d’indiquer à votre lecteur ce que vous faîtes en dehors de votre métier. Cela permet d’identifier les hobbies communs qui pourraient bien étoffer vos échanges lors du process de recrutement et faciliter votre intégration à l’équipe.

Eviter d’indiquer que vous aimez le sport, la musique, le cinéma, les jeux vidéos, etc. Tout le monde aime ça, tout le monde écrit ça, DISTINGUEZ-VOUS, ENFIN ! Personne ne veut recruter une personne lambda. Alors précisez : mettez le sport que vous aimez, que vous pratiquez, quel genre de musique, quel type de film, quel type de jeu… C’est aussi ça qui fait votre personnalité.

Conseil n°5 : N’hésitez pas à dire que vous aimez le développement et la curation constante sur vos technos.

Le format

En PDF indexable ! Quel que soit l’outil que vous utilisez vous enregistrerez votre CV au format PDF. On entend par « indexable » le fait que le texte présent soit sélectionnable. Cela permet d’avoir une qualité vectorielle pour une taille de fichier très faible (moins de 100ko). Si votre CV fait 2 Mo vous avez un problème (sûrement une image), ne dépassez jamais 500 ko environ.

Contrairement aux idées reçues, un CV peut très bien passer sur 2 pages voir plus si l’expérience que vous souhaitez valoriser le nécessite. Dans ce cas, on utilisera plutôt la première page comme une page de garde pour donner au lecteur un aperçu rapide de votre parcours et décliner vos différents projets et expériences sur les pages suivantes.

Enfin, évitez les polices extravagantes ou des couleurs douteuses, et n’hésitez pas à demander l’avis de votre entourage une fois votre CV fini.

Conseil n°6 : Mieux vaut un CV sur 2 pages bien organisé qu’une seule page surchargée.

Le LaTeX pour la perfection

Si vous souhaitez refondre entièrement votre CV, faites-le en LaTeX ! On peut bien sûr obtenir de très beaux CV avec des logiciels de traitement de texte comme Word ou Page. Néanmoins, le choix du LaTeX fait de loin l’unanimité dans le monde du développement et démontrera une fois de plus votre curiosité, votre sens de la perfection et votre dégoût pour les WYSIWYG. Si vous en doutez, enregistrez un document word au format HTML et ouvrez le avec votre éditeur préféré :D.

Conseil n°7 : Utilisez la librairie moderncv.

Conclusion

Si de nouveaux outils sont venus concurrencer le CV ou que ce terme perd en attractivité, il faut avoir conscience que ce n’est qu’un mot et que, comme toute chose, il peut s’adapter aux évolutions de son temps ! « On ne recherche pas un CV mais un profil », certes, mais un profil doit pouvoir s’appréhender en un résumé !

Résumé des conseils :

Conseil n°1 : Le but de votre CV est de décrocher un échange physique ou téléphonique.

Conseil n°2 : Si vous êtes bilingue ou courant en Anglais, indiquez le dans l’en-tête. Optez par exemple pour un titre “Développeur Javascript Full Stack (Node/React) Bilingue en Anglais.

Conseil n°3 : Montrez que vous avez développé, maintenu et industrialisé une application

Conseil n°4 : Ordonnez vos compétences par niveau de maîtrise.

Conseil n°5 : N’hésitez pas à dire que vous aimez le développement et la curation constante sur vos technos.

Conseil n°6 : Mieux vaut un CV sur 2 pages bien organisé qu’une seule page surchargée.

Conseil n°7 : Utilisez la librairie moderncv

Pour plus de conseils, contactez l’un de nos coach carrière 🙂

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Bluecoders est une entreprise spécialisée dans le recrutement tech, la formation des recruteurs à la tech et l’équipement d'ATS nouvelle génération pour les équipes. Nous sommes là pour vous aider à résoudre vos problématiques de recrutement, alors n'hésitez pas à contacter notre équipe.

Développeurs : 7 tricks pour un CV de tueur !

5/9/2022

La prédiction de son sort est semblable à celle du livre lors de l’avènement du numérique… Annoncé comme mort par les nouveaux acteurs des RH digitalisés, le CV constitue pourtant un outil efficace, si l’on sait l’adapter aux besoins actuels des recruteurs.

A l’heure de l’e-réputation, de LinkedIn et Twitter, pourquoi revenir à ce format archaïque dont même la dénomination se fait dans une langue morte ?

Intéressons-nous plutôt à sa traduction anglaise, resume. Si aujourd’hui de nombreuses plateformes digitales et autres réseaux sociaux permettent de mieux démontrer vos compétences ou votre personnalité, le CV sert justement à résumer tout ce que vous pouvez exposer ailleurs plus en détail. En un clin d’œil, cette arme démontrera la qualité de votre travail ainsi que votre appartenance au rang des développeurs top-gun.

Et quand bien même le marché de l’informatique, en particulier celui du développement applicatif, connaît aujourd’hui une grande tension et qu’il est aisé de trouver un emploi, on constate que le niveau moyen des développeurs est en baisse.

Le contenu

Contact, expérience, formation… si vous pensez connaître le contenu d’un CV, demandez-vous plutôt : qu’est-ce que les gens qui recherchent un profil comme le mien vont regarder dans mon parcours ? Pourquoi vont-ils s’intéresser à moi ?

Vous souhaitez être embauché pour un poste précis, votre CV doit donc démontrer une corrélation maximale entre vos compétences et celles nécessaires pour rejoindre le challenge que vous visez.

Pour évaluer ce potentiel, les recruteurs que vous aurez en face de vous s’appuieront à la fois sur votre expérience et sur votre formation. Entendez par expérience les « sources de vos compétences » et non pas votre seul parcours professionnel. Le développement de projets personnels ou vos contributions à des projets open-source ont tout autant le pouvoir de vous faire valoir.

En tant que développeurs, les compétences permettent de résoudre des problématiques techniques en s’appuyant sur des technos. Votre CV devra donc refléter votre capacité à résoudre ces problématiques sur une stack en particulier.

Conseil n°1 : Le but de votre CV est de décrocher un échange physique ou téléphonique.

En-tête :

Il s’agit ici de présenter les bases de votre identité : nom, prénom, âge, lieu de résidence.

Aujourd’hui, on y rajoute les composants de sa e-réputation. Twitter, Linkedin, site web, portfolio et surtout… Github (on reconnaît un artiste en regardant ses œuvres). N’oubliez pas les liens, c’est plus pratique !

Exposer votre code, c’est démontrer votre maîtrise d’une stack et c’est également l’occasion de montrer que vous prenez part à la communauté open-source.

N’ayez pas peur de pusher vos projets en mode public. Si vous pensez qu’on va vous piquer votre code, n’oubliez pas qu’Elon Musk, le fondateur de Tesla et de SpaceX, a publié tous les brevets de la marque proclamant qu’une entreprise qui en dépend ne sait plus innover. Dans le cas d’un projet professionnel, vous n’oublierez pas de respecter les clauses de confidentialité s’il y en a.

Photo / pas photo ? Vous êtes totalement libre, encore une fois il s’agit dans ce CV de donner envie d’aller plus loin avec vous alors n’hésitez pas à mettre votre tête la plus sympathique. Évitez par contre les photos détourées que donneront à votre CV un air de plaquette commerciale.

Conseil n°2 : Si vous êtes bilingue ou courant en Anglais, indiquez le dans l’en-tête. Optez par exemple pour un titre “Développeur Javascript Full Stack ( Node/React) Bilingue en Anglais.

Expérience

Cette section peut (doit) être divisée en 2 sections : Expérience Professionnelle et Projets Personnels.

Déclinez vos projets personnels de la même façon que les projets auxquels vous avez participé dans vos différents jobs. On pourra également y faire figurer tout projet d’études dès lors qu’il nous permet d’illustrer votre capacité à rejoindre le challenge technique visé. Les contributions à des projets open-source sont également (et toujours) les bienvenues.

Attention, soyez précis avec les dates : utilisez une granularité au mois. Si vous ne mettez que l’année, le recruteur pensera immédiatement que vous souhaitez cacher une période de creux. Si c’est le cas, soyez francs et expliquez ce que vous avez fait pendant cette période (projets personnels, freelance, auto-formation, voyages…).

Voici comment structurer chacune de vos expériences :

Titre de l’expérience : Poste occupé, Nom de l’entreprise, Lieu (Précisez si remote), Date (mois + année)

Sous-titre : Mission, par exemple : Développement d’une API REST orientée micro-services

Liste des actions réalisées : Cela permet de lister les différentes actions et tâches que vous avez réalisées pour conduire à bien votre mission

Stack : Mettez la liste des technos de la stack (uniquement celles que vous avez réellement utilisées)

Montrez que vous êtes transparent. Par exemple, si vous étiez en SSII envoyé en mission, vous pouvez jouer sur le titre du poste :

Développeur Front-end en mission chez VentesPrivées, SOGETI, Paris, Janvier — Juin 2016

Conseil n°3 : Montrez que vous avez développé, maintenu et industrialisé une application

Compétences

L’objectif de cette section est de lister et d’ordonner vos compétences afin de montrer à votre futur team que vous maîtrisez la stack. Pas évident de classer tout ça… Bluecoders vous recommande de distinguer : les langages, les frameworks, les outils d’industrialisation, les hébergeurs ainsi que les logiciels qui constituent votre environnement de travail.

Indiquez avec un système d’auto-évaluation (étoiles ou progress-bar) le niveau que vous pensez avoir sur chacune des compétences indiquées. Misez sur un barème simple de 3 à 5 niveaux et n’accumulez pas les technos annexes car l’enjeu ici encore est de mettre en avant les similitudes entre vos compétences et celles requises pour le poste.

Conseil n°4 : Ordonnez vos compétences par niveau de maîtrise.

Intérêts personnels

Il ne s’agit pas de savoir si vous préférez les éclairs au café ou ceux au chocolat mais d’indiquer à votre lecteur ce que vous faîtes en dehors de votre métier. Cela permet d’identifier les hobbies communs qui pourraient bien étoffer vos échanges lors du process de recrutement et faciliter votre intégration à l’équipe.

Eviter d’indiquer que vous aimez le sport, la musique, le cinéma, les jeux vidéos, etc. Tout le monde aime ça, tout le monde écrit ça, DISTINGUEZ-VOUS, ENFIN ! Personne ne veut recruter une personne lambda. Alors précisez : mettez le sport que vous aimez, que vous pratiquez, quel genre de musique, quel type de film, quel type de jeu… C’est aussi ça qui fait votre personnalité.

Conseil n°5 : N’hésitez pas à dire que vous aimez le développement et la curation constante sur vos technos.

Le format

En PDF indexable ! Quel que soit l’outil que vous utilisez vous enregistrerez votre CV au format PDF. On entend par « indexable » le fait que le texte présent soit sélectionnable. Cela permet d’avoir une qualité vectorielle pour une taille de fichier très faible (moins de 100ko). Si votre CV fait 2 Mo vous avez un problème (sûrement une image), ne dépassez jamais 500 ko environ.

Contrairement aux idées reçues, un CV peut très bien passer sur 2 pages voir plus si l’expérience que vous souhaitez valoriser le nécessite. Dans ce cas, on utilisera plutôt la première page comme une page de garde pour donner au lecteur un aperçu rapide de votre parcours et décliner vos différents projets et expériences sur les pages suivantes.

Enfin, évitez les polices extravagantes ou des couleurs douteuses, et n’hésitez pas à demander l’avis de votre entourage une fois votre CV fini.

Conseil n°6 : Mieux vaut un CV sur 2 pages bien organisé qu’une seule page surchargée.

Le LaTeX pour la perfection

Si vous souhaitez refondre entièrement votre CV, faites-le en LaTeX ! On peut bien sûr obtenir de très beaux CV avec des logiciels de traitement de texte comme Word ou Page. Néanmoins, le choix du LaTeX fait de loin l’unanimité dans le monde du développement et démontrera une fois de plus votre curiosité, votre sens de la perfection et votre dégoût pour les WYSIWYG. Si vous en doutez, enregistrez un document word au format HTML et ouvrez le avec votre éditeur préféré :D.

Conseil n°7 : Utilisez la librairie moderncv.

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