Qu'est ce qu'un Reverse Engineer ?
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Le Reverse Engineer (ou ingénieur en rétro-ingénierie) est un expert technique qui analyse, comprend et déconstruit des logiciels, systèmes ou composants pour en identifier la logique interne, les failles ou les mécanismes de fonctionnement.
C’est un métier au carrefour de la cybersécurité, du développement bas niveau et de l’ingénierie logicielle, souvent exercé dans des contextes sensibles : défense, sécurité, industrie, ou protection de la propriété intellectuelle.
Quel est le rôle du Reverse Engineer ?
Son objectif est de comprendre le fonctionnement interne d’un programme ou d’un système sans en avoir le code source.
Il utilise pour cela des outils d’analyse, de désassemblage et de débogage afin d’observer le comportement du code et de reconstituer sa logique.
Ses missions principales incluent :
- Analyser des logiciels ou firmwares pour comprendre leur structure et leurs interactions.
- Identifier et corriger des vulnérabilités de sécurité (notamment sur des logiciels propriétaires ou embarqués).
- Étudier des malwares pour en comprendre le fonctionnement et développer des contre-mesures.
- Auditer des systèmes critiques pour garantir leur intégrité et leur sécurité.
- Documenter et reconstituer le fonctionnement d’outils, protocoles ou composants propriétaires.
Pourquoi les entreprises ont-elles besoin de ce métier ?
Le Reverse Engineer est indispensable pour :
- Renforcer la sécurité des systèmes critiques (défense, IoT, santé, fintech…).
- Analyser et contrer les attaques informatiques ou les logiciels malveillants.
- Garantir la souveraineté technologique, notamment dans les secteurs sensibles.
- Auditer et fiabiliser les solutions logicielles lorsqu’aucune documentation interne n’est disponible.
C’est un métier clé dans la cybersécurité offensive et défensive, mais aussi dans la propriété industrielle (analyse de brevets, compatibilité, rétrocompatibilité).
Quelles compétences pour un Reverse Engineer ?
Compétences techniques :
- Maîtrise du langage assembleur et des architectures processeur (x86, ARM, MIPS…).
- Solides connaissances en C/C++, systèmes d’exploitation (Linux, Windows, Android, iOS).
- Utilisation d’outils de décompilation et de debugging (IDA Pro, Ghidra, OllyDbg, Radare2).
- Notions en cryptographie, réseau, firmware, et sécurité mémoire.
- Compréhension des protocoles et couches système.
Soft skills :
- Patience et persévérance.
- Curiosité intellectuelle et sens du détail.
- Esprit analytique et rigueur scientifique.
- Discrétion et respect des protocoles de sécurité.
Quelles formations pour devenir Reverse Engineer ?
Il n’existe pas de formation unique dédiée, mais plusieurs parcours mènent à ce métier :
- Écoles d’ingénieurs spécialisées en cybersécurité, systèmes embarqués ou informatique bas niveau.
- Masters en sécurité des systèmes d’information ou cryptologie.
- Certifications professionnelles : CEH (Certified Ethical Hacker), OSCP, GREM (GIAC Reverse Engineering Malware).
De nombreux experts viennent également de l’armée, de la recherche, ou de la sécurité informatique offensive.
Quel est le salaire d’un Reverse Engineer ?
- Junior (0–3 ans) : 45–55 k€
- Confirmé (3–6 ans) : 55–75 k€
- Senior / Expert (7+ ans) : 75–100 k€+ selon le secteur (cyberdéfense, sécurité industrielle, recherche).
Quelles évolutions de carrière ?
Le Reverse Engineer peut évoluer vers des postes de :
- Expert sécurité offensive / Defensive Security Engineer
- Chercheur en cybersécurité / R&D sécurité
- Architecte sécurité
- Cyber Threat Intelligence Analyst
- CTO cybersécurité ou consultant indépendant spécialisé en analyse de code.